Guerre d'Indochine
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Guerre d'Indochine
La guerre d'Indochine ou guerre d'indépendance d'Indochine, également désignée au Viêt Nam comme la guerre de résistance antifrançaise ou encore la première guerre d'Indochine dans le monde anglo-saxon, est un conflit armé qui se déroule de 1946 à 1954 en Indochine française (ou Fédération indochinoise) : actuels Viêt Nam, Laos, et Cambodge.
Opposant l'Union française au Việt Minh, organisation politique indépendantiste et paramilitaire vietnamienne, créée en 1941 par le Parti communiste vietnamien, le conflit est précédé par une reconquête française des terres occupées par les Japonais durant la Seconde Guerre mondiale, débutée l'été 1945 marquée par une terrible famine dans le nord qui fit un million de morts selon le gouverneur général Jean Decoux, le double selon Hô Chi Minh15, les Japonais ayant réquisitionné la récolte du Sud qui traditionnellement comblait la jointure entre récoltes au nord.
Le conflit a connu deux phases historiques : entre 1946 et 1949 une lutte de décolonisation sous forme de guerilla, puis une guerre de plus en plus directe et frontale de 1949 à 1954, avec l'aide matérielle et logistique des Américains, face à un ennemi qui a mis sur pied une véritable armée conventionnelle et formée avec le soutien de la Chine communiste depuis 1949.
En France métropolitaine, malgré la propagande et la censure, une partie de l'opinion s'oppose à la guerre, tandis que le Mouvement républicain populaire (MRP), seul parti qui la soutient inconditionnellement, est laminé dans les urnes dès 1951 et confronté au sceptiscisme de plusieurs de ses élus prestigieux.
Peu après la défaite française à Diên Biên Phu, à la suite des accords de Genève, la fin de la Fédération indochinoise donne lieu à la partition du territoire vietnamien en deux États : république démocratique du Viêt Nam et Sud-Viêt Nam.
La guerre d’Indochine fit plus de 500 000 victimes16. Un an après sa fin, des hostilités reprennent progressivement, qui deviennent la guerre du Viêt Nam (1955-1975), opposant le Sud-Vietnam appuyé financièrement et militairement par les États-Unis au Nord-Vietnam communiste soutenu par la Chine et l'URSS dans le contexte de la guerre froide. Ces hostilités culminent au début des années 1970 et s'achèvent par la Chute de Saïgon en avril 1975. Le Viêt Nam est réunifié en 1976 sous l'autorité du régime communiste de l'ancien Nord-Vietnam.
En souvenir de nos proches, ayant vécu cette guerre.
Opposant l'Union française au Việt Minh, organisation politique indépendantiste et paramilitaire vietnamienne, créée en 1941 par le Parti communiste vietnamien, le conflit est précédé par une reconquête française des terres occupées par les Japonais durant la Seconde Guerre mondiale, débutée l'été 1945 marquée par une terrible famine dans le nord qui fit un million de morts selon le gouverneur général Jean Decoux, le double selon Hô Chi Minh15, les Japonais ayant réquisitionné la récolte du Sud qui traditionnellement comblait la jointure entre récoltes au nord.
Le conflit a connu deux phases historiques : entre 1946 et 1949 une lutte de décolonisation sous forme de guerilla, puis une guerre de plus en plus directe et frontale de 1949 à 1954, avec l'aide matérielle et logistique des Américains, face à un ennemi qui a mis sur pied une véritable armée conventionnelle et formée avec le soutien de la Chine communiste depuis 1949.
En France métropolitaine, malgré la propagande et la censure, une partie de l'opinion s'oppose à la guerre, tandis que le Mouvement républicain populaire (MRP), seul parti qui la soutient inconditionnellement, est laminé dans les urnes dès 1951 et confronté au sceptiscisme de plusieurs de ses élus prestigieux.
Peu après la défaite française à Diên Biên Phu, à la suite des accords de Genève, la fin de la Fédération indochinoise donne lieu à la partition du territoire vietnamien en deux États : république démocratique du Viêt Nam et Sud-Viêt Nam.
La guerre d’Indochine fit plus de 500 000 victimes16. Un an après sa fin, des hostilités reprennent progressivement, qui deviennent la guerre du Viêt Nam (1955-1975), opposant le Sud-Vietnam appuyé financièrement et militairement par les États-Unis au Nord-Vietnam communiste soutenu par la Chine et l'URSS dans le contexte de la guerre froide. Ces hostilités culminent au début des années 1970 et s'achèvent par la Chute de Saïgon en avril 1975. Le Viêt Nam est réunifié en 1976 sous l'autorité du régime communiste de l'ancien Nord-Vietnam.
En souvenir de nos proches, ayant vécu cette guerre.
Dernière édition par Olivia le Dim 14 Avr - 22:09, édité 2 fois
Re: Guerre d'Indochine
Seconde guerre Mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'occupation par l'empire du Japon montra aux Vietnamiens les faiblesses de leur colonisateur : l'administration française, directement liée au gouvernement de Vichy, collabora avec le Japon impérialiste par de multiples concessions économiques et militaires.
En effet, la faiblesse de la situation des forces françaises en place et leur isolement face aux Japonais ne laissaient guère le choix :
négocier, se démettre ou se lancer dans un affrontement qui ne laissait aucun doute quant à l'issue .
Cela contribua au développement du nationalisme vietnamien, qui luttait à cette époque
contre les Japonais aux côtés des Alliés — Hô Chi Minh était alors un agent travaillant avec les États-Unis,
et à la déclaration d'indépendance de septembre 1945, après la révolution d'Août et la capitulation japonaise.
À l'époque de l’Armistice de 1940 et de la création du régime de Vichy,
l’Indochine française était administrée par le général Georges Catroux (nommé en août 1939),
qui tentait de régler les problèmes avec le Siam et le Japon. Mais ses choix déplurent au nouveau gouvernement,
notamment les facilités accordées aux Japonais — et il fut remplacé par l'amiral Jean Decoux.
Finalement, étant complètement coupé de la France,
avec des forces militaires insuffisantes sur l'ensemble de la péninsule,
le nouveau gouverneur général de l'Indochine finit par céder, lui-aussi, de plus en plus aux Japonais.
Ainsi, les armées japonaises furent autorisées à circuler librement de la frontière de Chine
jusqu’au Siam (renommé Thaïlande en 1939). Le général Catroux rejoint le général de Gaulle sur son chemin de retour en France.
En mars 1945, l'administration vichyste, qui était toujours en place,
et l'armée française d'Indochine furent attaquées par les Japonais dans une opération appelée le coup de force du 9 mars 1945.
Les postes militaires français à travers toute l'Indochine (Viet Nam, Laos, Cambodge) furent touchés.
Les troupes japonaises prirent, par exemple, les citadelles d'Hanoï et de Langson
et en massacrèrent les Européens et les troupes annamites malgré les promesses faites en cas de reddition.
Certaines unités réussirent à se dégager et à entreprendre une remontée vers la Chine (la colonne Alessandri par exemple)
ou à tenir la jungle (des hommes des Jedburghs ou de la Force 136,
parachutés pour monter des maquis anti-japonais et entraînés par les Britanniques en Inde et en Birmanie,
certains de ces hommes reprirent plus tard les villes de Vientiane et Savanaketh au Laos).
Le gouvernement américain interdit à ses troupes basées en Chine d'intervenir.
Seul le général Claire Lee Chennault, dirigeant les fameux Tigres volants, tentera, contre les ordres reçus,
d'aider les troupes en retraite.
Les civils français et les « Indochinois » sympathisants furent enfermés dans des camps de détention
dirigés par la Kenpeitai (police ou gendarmerie militaire japonaise),
torturés pour nombre d'entre eux, affamés et abandonnés.
Les Japonais proclamèrent l'indépendance du Viêt Nam le 10 mars 1945,
en maintenant l'autorité de l’empereur Bảo Đại et en maintenant Pham Quynh à la tête du gouvernement, puis, en le remplaçant quelques jours plus tard par Trần Trọng Kim.
Par ailleurs, pendant la Seconde Guerre mondiale, l'état-major allié (américain) en Asie
avait décidé en 1942 de séparer l'Indochine en deux zones géographiques de combat,
étant entendu que le Nord du 16e parallèle sera occupé par les Chinois nationalistes
de Tchang Kaï-chek et le Sud du 16e parallèle par les Britanniques.
Cette séparation, approuvée ensuite par l'URSS, fut entérinée par les accords de Potsdam.
sources
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'occupation par l'empire du Japon montra aux Vietnamiens les faiblesses de leur colonisateur : l'administration française, directement liée au gouvernement de Vichy, collabora avec le Japon impérialiste par de multiples concessions économiques et militaires.
En effet, la faiblesse de la situation des forces françaises en place et leur isolement face aux Japonais ne laissaient guère le choix :
négocier, se démettre ou se lancer dans un affrontement qui ne laissait aucun doute quant à l'issue .
Cela contribua au développement du nationalisme vietnamien, qui luttait à cette époque
contre les Japonais aux côtés des Alliés — Hô Chi Minh était alors un agent travaillant avec les États-Unis,
et à la déclaration d'indépendance de septembre 1945, après la révolution d'Août et la capitulation japonaise.
À l'époque de l’Armistice de 1940 et de la création du régime de Vichy,
l’Indochine française était administrée par le général Georges Catroux (nommé en août 1939),
qui tentait de régler les problèmes avec le Siam et le Japon. Mais ses choix déplurent au nouveau gouvernement,
notamment les facilités accordées aux Japonais — et il fut remplacé par l'amiral Jean Decoux.
Finalement, étant complètement coupé de la France,
avec des forces militaires insuffisantes sur l'ensemble de la péninsule,
le nouveau gouverneur général de l'Indochine finit par céder, lui-aussi, de plus en plus aux Japonais.
Ainsi, les armées japonaises furent autorisées à circuler librement de la frontière de Chine
jusqu’au Siam (renommé Thaïlande en 1939). Le général Catroux rejoint le général de Gaulle sur son chemin de retour en France.
En mars 1945, l'administration vichyste, qui était toujours en place,
et l'armée française d'Indochine furent attaquées par les Japonais dans une opération appelée le coup de force du 9 mars 1945.
Les postes militaires français à travers toute l'Indochine (Viet Nam, Laos, Cambodge) furent touchés.
Les troupes japonaises prirent, par exemple, les citadelles d'Hanoï et de Langson
et en massacrèrent les Européens et les troupes annamites malgré les promesses faites en cas de reddition.
Certaines unités réussirent à se dégager et à entreprendre une remontée vers la Chine (la colonne Alessandri par exemple)
ou à tenir la jungle (des hommes des Jedburghs ou de la Force 136,
parachutés pour monter des maquis anti-japonais et entraînés par les Britanniques en Inde et en Birmanie,
certains de ces hommes reprirent plus tard les villes de Vientiane et Savanaketh au Laos).
Le gouvernement américain interdit à ses troupes basées en Chine d'intervenir.
Seul le général Claire Lee Chennault, dirigeant les fameux Tigres volants, tentera, contre les ordres reçus,
d'aider les troupes en retraite.
Les civils français et les « Indochinois » sympathisants furent enfermés dans des camps de détention
dirigés par la Kenpeitai (police ou gendarmerie militaire japonaise),
torturés pour nombre d'entre eux, affamés et abandonnés.
Les Japonais proclamèrent l'indépendance du Viêt Nam le 10 mars 1945,
en maintenant l'autorité de l’empereur Bảo Đại et en maintenant Pham Quynh à la tête du gouvernement, puis, en le remplaçant quelques jours plus tard par Trần Trọng Kim.
Par ailleurs, pendant la Seconde Guerre mondiale, l'état-major allié (américain) en Asie
avait décidé en 1942 de séparer l'Indochine en deux zones géographiques de combat,
étant entendu que le Nord du 16e parallèle sera occupé par les Chinois nationalistes
de Tchang Kaï-chek et le Sud du 16e parallèle par les Britanniques.
Cette séparation, approuvée ensuite par l'URSS, fut entérinée par les accords de Potsdam.
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